1/ D’où nous sommes partis   

L’épidémie de Covid19 a amplifié une situation déjà extrêmement difficile pour les étudiants. Nombre d’entre eux se sont retrouvés en difficulté matérielle et psychologique. Les associations étudiantes ont très largement œuvré pendant cette période. 

Notons que l’utilisation des crédits de la CVEC se faisait sur appels à projet, sans répartition a priori selon les domaines (sport, culture, vie associative, …). 

Enfin, l’université n’avait pas l’objectif de création d’une Maison des étudiants (MDE). Le CPER mentionnait la réutilisation du bâtiment de l’ex-bibliothèque de Villetaneuse en tant que maison des sciences numériques, certes au service des étudiants mais pour une partie plus resserrée qu’une MDE. 

2/ Nos choix 

La réorientation du projet de rénovation de l’ex-bibliothèque en une Maison des étudiants a comme objectif d’améliorer l’accompagnement des étudiants et de rendre accessibles tous les « services » aux étudiants dans un lieu unique et visible. 

L’accord de la Région Île-de-France, financeur de la rénovation de l’ancienne bibliothèque, a été obtenu fin 2020. Cette Maison des étudiants va permettre, non seulement d’offrir des lieux de vie pour les étudiants (50% de la surface), mais aussi un regroupement de directions pour les étudiants (vie universitaire, formation, relations internationales). D’une part, cela va faciliter la diffusion d’informations vers les étudiants ; d’autre part, cela va arrêter la dispersion actuelle des différents pôles et services sur tout le site de Villetaneuse. L’installation de la Maison des Étudiants est un objectif central : ce doit être le point focal pour que les étudiants puissent accéder facilement aux services dont ils ont besoin. 

La création d’une direction de la vie universitaire en 2023 a permis de mettre en valeur et piloter toutes les actions à destination des étudiants (et du personnel) en regroupant les activités sportives et culturelles, les services d’aide aux étudiants comme le service de santé étudiante. Un schéma directeur de la vie étudiante a été établi début 2024 dont les actions commencent à être menées.

3/ Ce que nous avons fait  

Relativement aux engagements pris en 2020 : 

  • Améliorer la situation patrimoniale (maintenance des bâtiments, chauffage, …) : cf. texte sur campus et environnement
  • Donner les mêmes conditions pour tous et toutes sur tous les sites de l’université  (salles de travail suffisantes, bibliothèque, accès aux espaces langues, aide à l’orientation, …) : des espaces de vie étudiante ont été installés, le restaurant universitaire à Bobigny a été rénové et l’installation de la Maison des étudiants comme la fin des travaux à Bobigny devraient y aider. De plus, des travaux d’accès aux personnes en situation de handicap comme de rénovation de salles de TD ou d’amphis ont été menés à bien. Enfin, l’ouverture des locaux modulaires sur le campus de Villetaneuse, en cette rentrée 2024, permet d’augmenter le nombre de salles d’enseignement. 
  • Mieux impliquer le CROUS, et plus généralement les collectivités territoriales, pour des projets d’amélioration de vie sur le campus : le CROUS a apporté une forte contribution à l’amélioration des locaux. L’université et le CROUS ont œuvré pour que la 2ème partie de la résidence universitaire à Villetaneuse soit construite et puisse ouvrir en septembre 2025. 
  • Soutenir les activités culturelles et sportives : remise en état des locaux de la Chaufferie ; augmentation du nombre de manifestations culturelles et sportives notamment au forum ; facilitation et valorisation du sport de haut niveau ; adaptation des budgets en conséquence. 
  • Soutenir les projets étudiants en urgence sociale : appels à projets étudiants, augmentation du budget FSDIE et FSDIE social, création d’un bureau de la vie étudiante ; soutien des actions locales des étudiants : espaces verts, potagers urbains, épicerie solidaire, développement durable. 
  • Maintenir les exonérations des droits d’inscriptions supplémentaires pour les étudiants extra-communautaires : chaque année, le CA a voté ces exonérations (ce n’est malheureusement pas le cas pour nombre d’universités). La situation des étudiants extra-communautaires reste néanmoins difficile en ce qui concerne le renouvellement des visas. Des discussions sont en cours avec le rectorat d’ile-de-France, la gestion des visas étant très dépendante des préfectures, seule une démarche régionale peut permettre d’améliorer globalement ces situations. 
  • Soutenir financièrement et encourager la mobilité internationale et augmenter les collaborations avec les universités étrangères (co-diplomations, ERASMUS +, EUR) : L’alliance d’universités européennes UNINOVIS sera un vrai plus pour la mobilité étudiante et sera l’occasion de penser aussi nos formations conjointement avec nos autres partenaires universitaires (co-diplôme, échanges, …). Dans le même temps, la Région a malheureusement largement supprimé son soutien à la mobilité depuis 2023. La direction des relations internationales a continué de répondre avec succès aux appels ERASMUS. 
  • Donner les moyens aux formations d’accueillir les étudiants dans de bonnes conditions (cours, TD, TP non surchargés, tutorats en nombre suffisant, …) : le potentiel enseignant, même s’il reste insuffisant, a été accru avec des mesures d’accompagnement anticipant les recrutements, des bâtiments modulaires à Villetaneuse permettent d’accueillir 600 étudiants, simplifiant la gestion des salles. Il nous reste à nous engager dans une réflexion concernant les formations à taux d’échec important. 

4/ Ce qu’il nous faut encore faire 

Relativement aux engagements pris en 2020 : 

  • Améliorer les adaptations pédagogiques pour les étudiants salariés, en situation de handicap ou sportifs de haut niveau. Aménager les campus pour l’accès aux étudiants en situation de handicap, création d’une charge de mission « handicap » :  Un schéma directeur handicap doit être finalisé pour fin 2024. Sa mise en œuvre doit être un objectif pour la prochaine mandature. 
  • Mieux lutter contre le décrochage et accompagner les étudiants en réorientation : des chargés de mission 1er cycle ont été nommés, dès 2021, pour une analyse précise des différentes situations. Le taux d’échec en 1er cycle est un des points de reproche fait par le MESR et le HCERES. Plusieurs pistes sont à mettre en œuvre (mentionnées dans une lettre de cadrage envoyée en juillet 2024 aux directeurs de composantes). En particulier, des actions doivent être entreprises : 
    • dès l’année universitaire 2025-2026, a minima pour toutes les formations à taux de réussite inférieur à 20 % ou à nombre d’inscriptions inférieur à 10/an, 
    • dès l’année universitaire 2026-2027, a minima pour toutes les formations à taux de réussite entre 20 % et 30 % ou à nombre d’inscriptions inférieur à 20/an,  

Ces actions sont de nature très diverse. Sans exclusivité, citons : 

  • passage à l’approche par compétences (en incluant engagement citoyen/associatif, culture générale, ouverture interdisciplinaire), 
  • remédiation (par le tutorat ou autres mécanismes), 
  • réorientation précoce (une convention avec le CNAM va permettre d’expérimenter un tel mécanisme), 
  • transformation de formations (co-accréditation, fusion, suppression, voire transformation en licence sélective).  

D’autres mesures ont aussi été prises:

  • Accompagner les associations pour aider les étudiants en difficulté et mettre en place des rencontres régulières représentants d’étudiants / responsables de formation et de composantes : l’objectif de regrouper les délégués étudiants n’a pu se concrétiser. Le recensement a néanmoins été fait et cet objectif doit être poursuivi. Il nous faut continuer à accompagner les associations étudiantes, les élus, les délégués, afin que des discussions sur l’amélioration des conditions de vie et d’étude existent et aboutissent à des actions réelles d’amélioration. 
  • Étendre les accords avec les préfectures pour faciliter le renouvellement des cartes de séjour : si la situation avec la préfecture de Seine-Saint-Denis s’est améliorée, les relations avec les autres préfectures sont toujours aussi difficiles. 
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