Le budget

1/ D’où on est parti 

La gestion budgétaire de l’USPN était principalement orientée vers une réduction des dépenses de personnel (recrutement de contractuels au lieu de permanents) et un investissement (maintenance des bâtiments) très modeste. De plus, de nombreux processus n’étaient pas suffisamment opérationnels du fait d’une gestion des recettes et des dépenses réparties sur de trop nombreuses structures financières. 

2/ Notre ambition 

Le projet en 2020 indiquait que « notre université doit avoir les moyens de ses ambitions. Pour la recherche, pour les formations, pour le territoire, mais aussi pour la reconnaissance du personnel qui s’implique fortement pour que vive l’université. Cet objectif guidera notre action. » Cet objectif global passait par plusieurs actions complémentaires : recherche de ressources propres, recrutements de personnels et stabilisation des équipes, recherche de financements complémentaires du MESR, mais aussi, dans la mesure du possible, amélioration des conditions salariales des personnels. 

3/ Ce que l’on a fait 

• Négocier une dotation ministérielle plus juste¹ : la Subvention de Charges pour Service Public (SCSP) n’a pas été revue à la hausse en dehors des augmentations décidées par le MESR sur la masse salariale (sans pour autant compenser totalement les mesures ministérielles). Les discussions menées avec la DGESIP ont toutefois permis d’obtenir des moyens supplémentaires dont seulement une partie de manière pérenne (par exemple pour atténuer les effets du glissement vieillesse technicité, GVT). A noter que des crédits pour près de 6 M€ ont ainsi été “récupérés” sur des opérations bloquées depuis 10 ans. 

• Augmenter nos recettes : cela s’est fait de plusieurs manières : le passage de certaines formations en apprentissage a permis des recettes supplémentaires ; une tarification minimale a été votée pour les formations continues dans l’objectif d’un plus juste financement ; de nombreux projets de recherche ont été financés ; des fonds pour l’amélioration du patrimoine ont été plusieurs fois obtenus (pour 3,5 M€). Seule la formation continue n’a pas été développée autant qu’espérée.  

• Soumettre nos projets au  fonds social européen (FSE) : ces fonds sont très peu exploités et pourtant leur orientation pour 2021-27 est totalement en adéquation avec nos missions sur le territoire de la Seine-Saint-Denis. L’université répond avec succès aux appels FEDER. 

• Répondre à des appels à  projets régionaux, nationaux, européens, internationaux : cela a été fait même si les succès ne sont pas toujours à la hauteur de nos ambitions (l’AAP ExcellenceS n’a pas été obtenu). L’Alliance d’universités européennes obtenue en 2024 est une belle réussite. Des appels nationaux concernant la réduction énergétique ont aussi été gagnés. 

• Fluidifier la gestion budgétaire et comptable : des outils logiciels sont en phase de déploiement (SINAPS pour interfacer les logiciels actuels, STERENNES comme système d’information global) pour permettre un meilleur suivi. Après de réelles difficultés (gestion du CEDIP, du SAIC, de la DAF) et des recrutements significatifs très récents, la situation s’améliore. 

• Avoir une vraie politique d’investissement : des travaux d’amélioration des bâtiments ont été lancés dès le début du mandat même si la réalisation effective prend du temps (cf. partie Campus et Environnement). 

• Investir dans un  système énergétique performant, plus économique et écologique : là encore, des travaux ont été entrepris (changement des fenêtres, centrale de traitement d’air, chaudières…). Néanmoins de nombreux travaux sont encore à réaliser comme l’installation de capteurs solaires et des analyses des dépenses énergétiques par zone sont à faire. 

• Étudier les postes de dépenses pour proposer des solutions plus économiques à service équivalent (par exemple, la réduction des impressions, des locations de voiture) : même si le parc automobile a été réduit, le passage aux véhicules électriques n’est pas encore fait et l’installation de recharges électriques est encore à l’étude, des incitations pour réduire les dépenses d’impression sont encore à mettre en place. 

Le budget a aussi servi à améliorer les formations en mettant en place des mesures d’« accompagnement » (ATER, CDD enseignants) dès 2021, et en définissant un RIFSEEP plus lisible et transparent (cf. partie Les Personnels). Il a aussi permis d’augmenter le budget de fonctionnement des composantes notoirement sous-dotées, de la bibliothèque, du service culturel ou de la direction de la communication. 

4/ Ce qui est encore en chantier, ce vers quoi nous voulons aller 

Les chantiers en cours doivent être poursuivis : fluidification de la gestion budgétaire, déploiement de formations continues, réponses à des AAP, négociation avec le MESR, sobriété énergétique. Il nous faut aussi collectivement reconsidérer la gestion budgétaire de notre université.  

La gestion des dépenses et des recettes doit largement être améliorée. Ce chantier est d’ores et déjà entamé sous la responsabilité du DGS et avec l’arrivée d’un nouveau directeur des affaires financières. N’en doutons pas, c’est un sujet collectif : cela ne concerne pas que la direction des affaires financières mais bien l’ensemble des services financiers de l’université. 

Plus largement, c’est l’élaboration du budget et son utilisation par les composantes, les directions, les services, qui doivent être repensés collectivement. C’est un point essentiel pour que les décisions et les choix faits soient partagés et assumés par tous. 

Enfin, la politique d’investissement doit être poursuivie, en particulier en termes d’immobilier et de développement durable. 

Cela ne peut se faire sans qu’inlassablement nous demandions au MESR une SCSP plus importante tenant compte de la situation réelle de l’université.  

Cela ne peut se faire sans que l’on mette en œuvre une véritable politique pour la formation continue. Là encore, c’est collectivement que nous pourrons construire ces formations courtes, en partie diplômantes, qui contribueront à dégager des marges de manœuvre financières dont l’université manque. 

1. Dans ce qui suit, en italique est indiqué ce qui était écrit dans le programme de 2020 ↩︎